Intentions
Ma maman m’a dit en voyant une
de mes pièces : «Pourquoi ne fais-tu pas une pièce drôle?
les gens ont besoin de rire en ce moment». Alors voilà,
bien qu’elle n’ait rien à voir avec le monde du spectacle
(et non je ne suis pas un fils de...), à plus de quarante
ans, j’ai décidé d’écouter enfin ma maman : je monte du
Feydeau!
Mais ce qu’elle ne sait pas ma maman, c’est que la
mécanique du rire, dans un boulevard, demande rigueur,
précision, un vrai travail d’horloger! C’est donc un
exercice de style auquel va s’essayer la compagnie en
apportant sa touche personnelle et décalée.
Dans ces temps de crise, le cocufiage, c’est à dire l’être
humain dans la loupe de l’intime, contrairement à sa vie
sociétale (ou depuis longtemps l’homme est cocufié par
l’Etat ce grand proxénète!), va être le miroir de nos
travers amoureux, de nos mensonges, nos faux semblants pour
apprendre à mieux vivre à deux, avec nos désirs, bref un
miroir de notre... société. Derrière le rire se cache peut
être l’apprentissage de l’amour!
Avec ma maman, je suis tombé dedans tout petit (l’amour du
théâtre) en regardant le fameux « Au théâtre ce soir ».
Cette potion nous était alors servie de façon magistrale
par Jean Le Poulain, Georges Descrières, Robert Hirsch,
Jacques Charon, Jean Piat, Micheline Boudet, Jacqueline
Maillant... Alors Feydeau, c’est la potion magique
contre le cafard, non? C’est donc bien modestement que nous
reprenons le flambeau, mais avec un plaisir immense que
nous espérons vous faire partager.