Un théâtre populaire...


L’oeuvre de Fo, joué pour la première fois en 1974 reste encore aujourd’hui d’une actualité brûlante et saisissante! Nous redécouvrons la révolte des ouvriers, les usines qui délocalisent, l’augmentation du chômage, la pauvreté croissante... Au moment où la quantité prévot toujours à la qualité, rien n’a changé!
Faut Pas Payer! est une satire pittoresque et acerbe du monde industriel et de la société de consommation. Il s’agit d’un théâtre populaire, qui parle de nous et qui nous parle. Connu pour ses engagements politiques, révolutionnaires, Fo ne s’arrête pas de lutter pour la démocratie. La démocratie n’étant toujours pas acquise, on se doit de combattre sans arrêt pour elle. Fragile, elle est bafouée par ceux qui au contraire maintiennent les gens dans la soumission. A notre époque où le temps n’est que vitesse, où l’instantanéité de l’information provoque les affects avant la réflexion, il est nécessaire de prendre le temps d’assister à une pièce hilarante de messages et de vérités sur la société dans laquelle nous vivons. Car si le théâtre où on peut raconter l’Histoire reste un divertissement, il suscite néanmoins la réflexion. La scène du théâtre reste une des rares résistances pour la liberté et la démocratie, une scène où l’on crie haut et fort les injustices de notre pays! En ces temps nauséabonds, il en est encore temps....
Grâce à Fo, son oeuvre nous donne vie à un miracle d’intelligence et de drôlerie. Les quiproquos se succèdent selon un principe d’enchaînement par l’absurde qui rapelle l’art de feydeau. C’est le choix d’une mise en scène sobre et épurée qui permettra de mettre en valeur la force du texte à travers le jeu des acteurs.
À travers son écriture populaire, Dario Fo nous rassemble tous au théâtre!

Iris Munos

La scénographie change selon les scènes exposées, il peut s’agir d’un appartement, d’une rue, devant un immeuble.
Un lit, un placard, une table avec une nappe à carreaux, deux chaises en bois pour définir l’appartement du couple
Un échaffaudage où sont disposés les musiciens avec leurs instruments (voir dessin), une enseigne clignotante accroché tout au dessus: l’échaffaudage représente l’usine a travers son aspect froid, lourd et dur du fer. Les musiciens jouent la révolte des ouvriers à travers le rock et le punk, le punk qui est le genre musical de la révolte conte la société des années 70 (The Clasch, Patty Smith, Sex’Pistols, Jimmy Hendrix...)
La mise en scène est minimaliste, aucun décor n’est là pour rien, il y a juste le nécessaire: premièrement pour démontrer que le jeu d’acteur prévot, deuxièmement qu’il s’agit d’une pièce sur la vie de gens pauvres, et enfin on prime surtout pour le symbolique et non seulement pour le réalisme. Il n’y a donc aucune raison à remplir le plateau de décors inutiles

La lumière occupe une place centrale dans l’ambiance et l’atmosphère de la pièce. Une lumière significative et précise. Elle accentuera les effets, les changements de scènes. Elle sera très specifiques pour les musiciens et l’échafaudage.

Le son sera créé par le groupe de musiciens et une bande son.
Le groupe marquera les effets, les changements de scène et enfin un moment de concerts. La musique sera intégrée dans la pièce de théâtre, il y a une fluidité entre le jeu d’acteur et la musique du groupe. Une actrice est aussi une fois amenés à s’intégrer dans le groupe pour chanter et une autre actrice à danser.
La bande son sera composé de bruitages tels les voix, les cris de la rue.

Les jeu d’acteur prime dans la pièce. Il y a du rythme, de la tension. Le comique de Dario Fo est extravageant.