Jack est enfermé à la Tour de Londres, à double tour, à triples chaînes, enfermé pour un crime qu'il a commis ou pas, bouc émissaire idéal pour une société enfermée dans sa peur d'elle-même. Dolly, la petite poupée, fiancée de Jack perdue dans ce monde d'hommes. Et Job, témoin de cette farce, damné de cette terre, confronté à lui-même et à ces autres plusieurs, Foggy, Jones, David, poètes de la vie, avec en eux une richesse incroyable et étrange : la lucidité, compagne de la solitude... Univers décalé où toute cette drôle de clique est confrontée à la mort, dame inquiétante, souveraine de ce monde...

     Suite à sa participation en tant qu'acteur au tournage de «La Cage d'or» lors d'un séjour en Angleterre, Léo Ferré écrivit «Les noces de Londres» vers 1950, poème lyrique, oeuvre inédite. On y rencontre tous les personnages renvoyant à la condition humaine (l'homme qui chante, l'homme qui vend, l'homme qui rêve,l'homme qui meurt, l'homme qui parle, l'homme qui voit), et deux personnages féminins (Dolly, la petite poupée, et la Mort). Mine poétique pour Léo Ferré durant les années qui suivirent, le tragique et l'humour s'y côtoient amicalement.